Frissons dans les hautes sphères de l'Europe.

Publié le par geopolitis

(mardi 1er mai 2012)

 

Les élites de la zone euro reconnaissent tacitement leurs erreurs depuis 4 ans, alors qu'ils pressentent la perte de leur meilleur agent, N Sarkozy.

En évoquant un plan de soutien à la croissance en Europe, les autorités économiques de la zone euro tournent doucement le dos à la politique du "tout rigueur" qui a prévalu jusqu'alors.

"Il y aura bien un débat sur les moyens de soutenir la croissance en Europe après l'élection présidentielle française. C'est la chancelière allemande Angela Merkel qui l'annonce samedi. Mais elle pose ses conditions."

Extrait: "Après Mario Draghi, le patron de la BCE, c'est l'autre gardienne du temple de la rigueur qui a donné son feu vert à l'ouverture de négociations pour un Pacte de croissance, comme le réclame François Hollande."

Lire sur L'Expansion-l'Express 

Même si cela reste timide, il semble que l'echec total des politiques d'austérité menées ces dernières années s'impose à tous.

 

Ce remède ne fonctionne que dans les cerveaux bridés des technocrates de Bruxelles.

 

La réalité, trés logique, est toute autre: 

 

Austerite-cycles-copie-2.jpg (cliquez pour agrandir)

 

 

Et les preuves en sont multiples; quelques exemples:

 

Espagne:

 

"L'Espagne est particulièrement source d'inquiétudes dans la zone euro, avec entre autres un taux de chômage record de 24,4 %. La semaine dernière, ces craintes ont été renforcées par la décision de l'agence Standard & Poor's de diminuer de deux crans la note souveraine du pays."

Lire sur Radio-Canada.

 

"Les banques espagnoles enfoncent le pays dans la crise"

"Après la note de la dette publique, dégradée de deux crans jeudi soir par Standard and Poor's, ce sont maintenant les banques du pays qui sont la cible de l'agence de notation. Lundi matin, neuf d'entre elles, parmi lesquelles Santander et BBVA, deux des plus importantes du pays, ont été à leur tour dégradées par les experts de S&P.

 Pour les analystes, les banques sont atteintes par l'éclatement de la bulle immobilière. Pendant des années, elles ont accordé des crédits généreux aux promoteurs qui construisaient des barres d'immeubles sans même savoir à qui ils les vendraient."

Lire sur France Soir.

 

Standard and Poor's dégrade neuf banques espagnoles dont Santander et BBVA.

"Le secteur bancaire espagnol est l'une des grandes sources d'inquiétudes des marchés, car il est fragilisé depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008. La Banque d'Espagne a d'ailleurs révélé vendredi que le secteur accumulait pour 184 milliards d'euros d'actifs immobiliers problématiques fin 2011, soit 60% de son portefeuille."

Lire sur Les Echos 

 

 

Le taux à 10 ans espagnol remonte vers les 6%.

"Les rendements se tendent en Espagne, illustrant une baisse des cours obligataires face à une actualité particulièrement déprimante pour le pays. Le taux à 10 ans grimpant ainsi de 13 points de base à 5,96% et s'approchant donc du seuil fatidique des 6%."

Lire sur le Figaro. 

 

Grèce

 

"La récession sera plus sévère qu'attendu.

L'économie grecque se contractera de 5% cette année, une récession plus sévère encore qu'attendu jusqu'à présent, a déclaré mardi le gouverneur de la banque centrale du pays, s'employant à accroître la pression sur ses concitoyens, déjà mis à rude épreuve par l'austérité et un chômage record."

Lire sur NouvelObs.com

 

Italie

  

L'Italie annonce une aggravation de la récession en 2012.

"Dans un communiqué publié à l'issue d'un conseil des ministres, le gouvernement a annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de Produit intérieur brut (PIB) pour 2012, prévoyant une contraction de 1,2% contre une baisse de 0,4% lors de la dernière prévision officielle datant de décembre.

Il a dans le même temps retardé ses prévisions de retour à l'équilibre budgétaire, s'attendant à un déficit de 0,5% en 2013 (au lieu de 0,1% prévu), tout en s'empressant de préciser que cela restait en conformité avec le Pacte budgétaire européen qui prévoit que le déficit doit rester inférieur à 0,5%."

Lire sur AFP.

 

 

 

Royaume-Uni

 

Cameron fragilisé par le retour de la récession.

 "Douche froide pour le gouvernement de David Cameron, qui a choisi la voie de l'austérité pour essayer de rétablir les finances publiques britanniques. Le Royaume-Uni a enregistré au début de cette année une contraction de son économie pour le deuxième trimestre d'affilée, retournant ainsi en récession.
Selon une première estimation officielle publiée mercredi, l'économie du pays s'est contractée de 0,2% au premier trimestre 2012, après une baisse de 0,3% au trimestre précédent."

Lire sur Le Parisien.fr

 

 

La seule issue à cette crise est un virage radical dans l'analyse des causes et le traitement à appliquer, selon un schéma qui s'impose un peu plus chaque jour:

New deal 2012 

  (cliquez pour agrandir)

 

Election présidentielle française.

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les membres du gouvernement sortant qui se sont clairement engagés dans la campagne n'ont pas vraiment la cote auprés des électeurs de leurs fiefs respectifs.

 

A Longjumeau, chez Nathalie Kosciusko-Morizet, F. Hollande (32.51%) devance N. Sarkozy (25.69%)

A Bordeaux, dont A. Juppé est maire, FH (33.05%) distance nettement NS (28.68%)

A Toul, ou Nadine Morano est conseillère municipale, FH est en tête (27.10%), NS (26.11%) est talonné par M Le Pen (24.43%).

Au Puy en Velay, où L. Wauquier est maire, FH (32.09%) devance nettement NS (27.77%).

A Chaumont, dont le maire est Luc Chatel, FH (29.23%) est devant NS (26.87%).

A Angers, ville de Roselyne Bachelot, nette avance de FH (33.51%) sur NS (26.88%)

A Evreux, dirigée par B. Le Maire, FH (32.19%) est loin devant NS (24.58%).

A Chalons en ChampagneBenoit Apparu est conseiller, FH (27.91%) devance NS (26.10%)

A Saint Quentin, où X. Bertrand est maire, c'est toujours FH (30.25%) qui devance NS (25.82%).

A Donzère, dont Eric Besson est maire, les deux candidats sont au coude à coude, (FH 23.72%, NS 23.02%), tous deux battus par Le Pen (30.61%). Mais Besson est expérimenté, nul doute qu'il ne poursuive prochainement son épingle à cheveux vers la droite. 

 

(source Le Canard Enchaîné)

 

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