Fukushima... de l'incident à la catastrophe planétaire. 1/5

Samedi 12 mars 2011

Depuis des années, les lobbyes du tout-nucléaire tentent de nous persuader que cette technologie est sans danger.

Mais aujourd'hui, aprés le tremblement de terre au japon, l'inquiètude régne quant à la trés forte probabilité d'un accident majeur dans deux centrales nippones. Lire sur Le Figaro. "La radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima correspond à la limite de radioactivité à ne pas dépasser annuellement," indique l'agence japonaise Kyodo.

Les partisans de la nucléarisation de la planéte devraient se rendre sur place, sans protection, pour nous démontrer que leur technologie est effectivement sans danger. Entre les technocrates imbus de leurs certitudes et les financiers qui lorgnent sur le gigantesque gâteau depuis des lustres, aucune initiative démocratique n'a jamais réellement été prise pour demander l'avis des populations, et en premier lieu celles se trouvant dans le périmètre direct de ces usines façon "roulette russe". Malgré Tchernobil et Three Miles Island, on continue de mépriser les anti-nucléaires en les considérant comme des rétrogrades et des irréalistes. On continue de cacher au public les incidents qui se produisent régulièrement dans les centrales françaises vieillissantes. On continue de reporter sur les générations futures le coût exhorbitant du retraitement des sites en fin de vie. Les hommes du 22ème siècle haïront trés certainement ceux du 21ème pour la légéreté, l'avidité et l'irresponsabilité qui les a conduit à leur léguer les problémes insurmontables que constitueront les dettes et la destruction de la planète. Même si nous ne pouvons le faire maintenant, l'Histoire se chargera de condamner les êtres immondes qui se seront goinfrés sans limite, mettant en péril sans le moindre état d'âme l'existence même de l'humanité. Les dettes des générations futures, ce sont les milliards que dilapident aujourd'hui, avec la complicité des gouvernements dits "libéraux", ceux qui se croient les grands de ce monde, simplement parce qu'ils accumulent des fortunes. L'état de la planéte que nous leurs laisserons sera la conséquence du pillage sans contrainte qu'organisent aujourd'hui méthodiquement la haute finance mondialisée, sans contrôle réelle de la part des gouvernements pourtant censés représenter les peuples, et souvent même avec leur complicité active.

 

Un réacteur nucléaire explose au Japon. Vidéo sur YouTube.

 

Autre vidéo, effrayante. 

 

“on est possiblement dans une situation comparable à Tchernobyl mais qui est restreinte à l’intérieur de l’enceinte de confinement, mais la pression monte à l’intérieur, et donc le risque c’est que l’enceinte de confinement explose, vole en éclats et à ce moment là le nuage radioactif serait libéré..." selon Stéphane Lhomme, le président de l’Observatoire du nucléaire. Lire sur France Info. "Une catastrophe nucléaire peut se produire dans les heures qui viennent, car il est impossible de récupérer un cœur en fusion...Le pire est très certainement en cours...". La vérité est enfin lâchée, les technocrates du nucléaire ne maîtrisent rien du tout, et nous mentent depuis un demi siècle.

 

La crainte d'un accident nucléaire épouvantable ébranle les certitudes du gouvernement japonais. Lire sur Le Point. "Le Premier ministre Naoto Kan a ordonné l'évacuation des habitants dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, doublant la distance qui avait été fixée vendredi. L'Agence de sécurité nucléaire et industrielle avait auparavant averti qu'une fusion pourrait être en cours dans le réacteur."

 

Le point heure par heure sur l'accident nucléaire au Japon: Sur Rue89.

 

Dimanche 13 mars 2011.

16h00

 

  

Les craintes d'accidents nucléaires majeurs se confirment d'heure en heure au japon. Une seconde centrale nucléaire est hors de contrôle aprés des pannes des systèmes de refroidissement et d'alimentation électrique. Lire sur Libération.fr. Les autorités japonaises ont délaré cet aprés-midi l'état d'urgence autour de la centrale d'Onagawa. Mais les autorités, soucieuses avant tout de minimiser leur responsabilité et celle des compagnises privées qui exploitent les centrales,, pratique la désinformation, si bien qu'il est absolument impossible de connaître avec exactitude le niveau de riques sanitaire pour la population.

 

Le Japon est en état de crise. Les transports sont quasiment paralysés, l'électricité est parfois coupée, des centaines de milliers de personnes sont piégées dans la région Nor-Est menacée par les retombées radioactives. Pour ne rien arranger, une forte réplique de magnitude 7 et annoncée avec une probabilité de 70% dans les heures ou jours qui viennent. Les autorités ont annoncé cet aprés-midi la fermeture des écoles pour une durée indéterminée.

Un nuage de poussières radioactives, poussé par les vents,  se répand en direction d'hawaï et de l'Ouest de l'Amérique du Nord, se diluant au fur et à mesure qu'il progresse. Carte hypothése sur Disclose TV.  Autre carte, autre hypothése

 

"Le Japon a joué aux apprentis sorciers. et la France?" se demande Rue89.

 

Réaction de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) sur l'impact du séïsme japonais sur les installations nucléaires. Télécharger.

 

La situation nucléaire au Japon heure par heure, sur le site de Greenpeace.

 

 

La filière nucléaire française:

opacité, mensonges et falsifications.

 

Au Niger, la socièté Areva pollue sans complexe. La CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) dénonce la pollution des eaux dans une région du monde qui en manque déjà cruellement. Mais, comme toujours, les dividendes sont plus importants pout Areva que la santé des populations. Lire le communiqué de la CRIIRAD.

 

La France est un important producteur d'uranium, en particulier dans les massifs montagneus anciens, les Massifs Central et Armoricain. Carte des mines d'uranium françaises, document CRIIRAD.

 

L'abandon des mines en fin d'exploitation se fait presque toujours dans des conditions qui menacent directement l'environnement. Voir l'émission "pièces à conviction" du 11 février 2009 "Le scandale de la France contaminée" sur YouTube.  Communiqué du CRIIRAD.

 

L'impact radiologique de 50 années d'extraction de l'uranium en France, document de synthése du CRIIRAD.

 

EDF manipule les informations pour minimiser les risques sismiques en France. Le site de l'association "Sortir du nucléaire"donne de nombreuses informations sur la désinformation pratiquée par les acteurs de l'industrie nucléaire.

 

L'association "Robin des Bois" exprime sa solidarité avec le peuple japonais, et incrimine les autorités japonaises pour sa politique d'implantation insensée des centrales en zones sismiques.

 

Voir la page des liens vers les sites internet des acteurs de la protection de l'environnement.

 

18h20

Ces tristes événements pourraient-il déboucher sur une conséquence salutaire pour l'humanité, l'abandon pur et simple de l'énergie nucléaire? C'est malheureusement peu probable, et nous aurons encore droit à des commentaires stupides et prétentieux du genre "la France n'est pas le Japon" de la part des politiques et de leurs complices technocrates qui protégent des intérêts supérieurs, économiques ceux là.

 

Les autorités (japonaises) ont initié des tests de dépistage d'exposition aux radiations dans les environs de Fukushima ou trois personnes, sur un échantillon aléatoire de 90 habitants, ont été testés positives à un empoisonnement (contamination) radioactif, selon HNK, la télévision nationale.

"Chacun cherche à quitter la ville, mais les routes, aprés le tremblement  de terre et le tsunami, sont impraticables." déclare Reiko Tagaki, une femme qui attend devant une compagnie de taxis."C'est trop dangereux de partir d'ici, mais nous avons peur que le vent change et nous renvoie les radiations."

Source: Covertress. [Authorities have begun radiation exposure testing around Fukushima prefecture where three people - randomly selected out of a group of 90 - have tested positive for radiation poisoning, according to Japan's government broadcaster, NHK.
"Everyone wants to get out of the town, but the roads are terrible," said Reiko Takagi, a middle-aged woman, standing outside a taxi company. "It is too dangerous to go anywhere. But we are afraid that winds may change and bring radiation towards us."]

 

Lundi 14 mars 2011

 

Accident nucléaire de Fukishima.

1h00 

Trois centrales sont désormais potentiellement dangereuses. Les mesures de radioactivité suite à l'accident de Fukushima se révélent trés élevées, l'évacuation des populations en cours est difficile dans cette région ou les moyens de communication ont été dévastés par le tremblement de terre et le tsunami.

Les centrales d'Onagowa et de Tokai présentent des défaillances des systèmes de refroidissement sur plusieurs réacteurs. Le gouvernement a tenté de minimiser les anomalies pendant le week end, mais semble ne plus pouvoir cacher la nature exacte des risques à la population. Un article sur Le Figaro,  qui a toujours été un ardent défenseur du nucléaire. Extrait: "Dimanche soir, l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a annoncé que «des rejets radioactifs très importants» se sont «produits simultanément à l'explosion» samedi du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima."

Des dizaines de milliers d'habitants des trois agglomérations sont actuellement en cours d'évacuation. Des changements météorologiques, en particulier de direction du vent et l'apparition de la pluie, aggraveraient considérablement les risques de contamination pour les japonais, déjà éprouvés par les catastrophes naturelles.

 

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La ceinture de feu du Pacifique (Ring of fire).

Le Japon se trouve à la limite de 4 plaques, il est ainsi le plus exposé aux catastrophes naturelles.

 

 

Les risques sismiques font partie du quotidien japonais, dont l'archipel est placé au carrefour de plaques tectoniques, et se situe précisément sur une double cassure de la ceinture de feu du pacifique.

 

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Le Japon, carrefour tectonique.

 

 

Les autorités ne découvrent pas ce phénoméne, loin s'en faut, et on peut d'ailleurs féliciter ses ingénieurs pour leur efficacité dans la construction de tours d'habitation anti-sismiques. Il semble que pas un seul immeuble ne se soit effondré du fait du tremblement de terre dont l'épicentre sous-marin était trés proche.

 

 

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Impact du tremblement de terre de vendredi sur le territoire japonais.

 

 

Dans la nuit de dimanche à lundi, deux nouvelles explosions se sont produites et un autre réacteur est entré en situation de surchauffe. Lire sur Le Monde. 

 

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Carte des centrales nucléaires au Japon.

Certaines ont été construites sur des failles tectoniques (Shikoku)

 

 

Aprés avoir tenu un discours tellement surréaliste qu'il a sucité plus d'inquiètude que d'apaisement, Besson, l'homme à tout (mal) faire de Sarkozy, se plie à la réalité des faits ce matin et reconnait que la situation au Japon est trés grave et hors de contrôle. Lire sur Le Parisien. La défense du lobby nucléaire est en passe de devenir un exercice périlleux et ceux qui s'y risqueront sont assurés de se discréditer définitivement dans l'opinion. Signe des temps, toute la presse de droite évoque aujourd'hui la nécessité d'un débat démocratique sur la politique énergétique de la France.

 

Besson se ridiculise par sa certitude dérisoire, mais Kosciusko-Morizet trés, trés mal à l'aise, le regard  fuyant continuellement, bégayante,  semble paralysée quand l'interviewer lui parle du "rôle qu'on veut lui faire endosser". Voir sur Le Post. Il faut requalifier d'urgence le ministère de l'environnement en "ministère Areva-EDF-Alsthom"; n'est ce pas Sarkozy lui-même qui promettait plus de transparence aux français qui lui ont fait confiance?

 

Les verts sont, à l'opposé, réalistes et virulants contre les criminels potentiels qui mettent en danger les populations dans le monde entier, et en particulier en France, l'un des pays les plus nucléarisés du monde, ou la gestion des centrales nucléaires vieillissantes est en passe de devenir un pactole pour la haute finance mondialisée.

Evolution assurée vers le schéma classique du passage des services publics au libéralisme: moins de maintenance => moins de personnel => explosion des profits => dégradations du service et exclusion des plus fragiles.

EDF, GDF, France Télécom, SNCF, pour ne citer que les principaux, sont passés par cette déchéance de leur mission au service des français. On en voit les résultats catastrophiques pour les français: anarchie dans le traffic à la SNCF, augmentations incessantes des tarifs chez GDF et EDF, harcèlement des salariés et suicides à répétition chez FT. On pourrait ajouter à ce triste tableau des autoroutes paralysées quand les intempéries de l'hiver sont au rendez-vous.

 

Suisse: grande prudence sur les projets nucléaires. "Après les dommages causés par le séisme et le tsunami à des centrales nucléaires japonaises, la conseillère fédérale a décidé lundi de suspendre les procédures en cours concernant les demandes d’autorisation générale pour de nouvelles centrales nucléaires." Lire sur 24h.ch 

 

Selon Tepco, l'exploitant privé de la centrale, la fusion du coeur du réacteur N°2 de Fukushima est possibe. Lire sur Le Point .fr. Extrait: "Le circuit de refroidissement de ce réacteur-là a cessé de fonctionner et le niveau de l'eau a tellement baissé de ce fait que les cartouches de combustible nucléaire sont désormais totalement à l'air libre".

Toujours selon Tepco, le niveau de radiation mesuré en début d'aprés midi dans la région de Fukushima (sans précision quand à la distance au réacteur) serait de 20 microSievert, soit 50 fois inférieur au seuil de 0.1 milliSivert, à partir duquel les rayonnements induisent de graves conséquences pour la santé. Communication de la part de la socièté responsable de l'exploitation des centrales, à prendre donc avec des pincettes, vu la transparence qui régne autour du nucléaire. Voir le communiqué Tepco. (traduction automatique farfelue)

 

Le JDD se pose en protecteur du lobby nucléaire. "risques minimes pour la population japonaise". Le lobby tremble sur ses bases, envoie ses agents au gouvernement et ses technocrates en mission de com sur les médias pour contrer les revendications démocratiques des anti-nucléaires.

L'action Areva a perdu 9,61% aujourd'hui, celle d'EDF s'effondre de 5.28%. A l'opposé, EDF Energies Nouvelles progresse de 5.09%.

 

Les technocrates japonais du nucléaire dépassés par les événements: ils demandent officiellement à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) l'envoi d'une équipe d'experts après les explosions dans une centrale nucléaire, selon le directeur général de l'agence onusienne Yukiya Amano.

 

"La crise japonais a probablement déjà fait avorter la renaissance nucléaire". Lire en anglais sur Los Angeles Times. La fin prochaine et l'enchérissement du pétrole avaient relancé de nombreux projets d'énergie nucléaire dans le monde entier. Aux Etats Unis, ou aucune centrale n'avait été construite depuis l'accident de Three Mile Island, le président Obama s'était récemment montré favorable à la construction de centrales de nouvelle génération. Mais la fragilité de ces équipements face à des catastrophes naturelle de forte intensité va obliger les gouvernements démocratiques à enfin accepter le débat sur cette question. Sauf en France, en tout cas pas avant 2012.

 

L'Allemagne et la Suisse ont annoncé un coup de frein et une réflexion sur des projets actuels de rénovation de réacteurs.

 

Un tsunami, comme au Japon aujourd'hui, n'est pas le seul type de catastrophe qui pourrait menacer les bombes potentielles que représentent les centrales nucléaires:

- Un accident d'avion gros porteur pourrait avoir des conséquences graves sur une centrale.

- Des faits de guerre, comme un conflit ouvert en Corée entre Nord et Sud. La folie machiavélique de Kim Jong Il est pour l'instant contenue, mais aucune confiance n'est à accorder à ce despote. Le cas de l'Iran qui pourrait entrer en guerre contre Israël en est un autre exemple.

N'oublions pas non plus que la France était sur le point de fournir la dangereuse technologie au régime mégalomane de Kadhafi.

- La chûte d'une météorite est rare, mais le risque n'est pas à exclure totalement.

- La montée des eaux due au réchauffement climatique, qu'aucune personne sérieuse ne conteste plus maintenant, pourrait menacer la sécurité de sites construits sur le littoral, comme c'est le cas de plusieurs centrales au Japon, mais aussi celle de Gravelines dans le Nord de la France.

- Un cyclone de force inhabituelle ne serait pas sans effet sur la sécurité des installations de sécurité des usines atomiques.

 

Mardi 15 mars 2011

 

1h00

Japon: nouvelle explosion à Fukushima, l'enceinte du réacteur N°2 serait endommagées. Les mesures de radioactivité entre le site et Tokyo ont dépassé le seuil de dangerosité, à 1.94 milliSievert par heure. Les employés de la centrale sont évacués ainsi que 200.000 habitants. 190 personnes auraient été irradiées.

 

 

France:

 

Au 20h de France 2, Lauvergeon "ne croyait pas à une catastrophe nucléaire". Soeur Anne n'a rien vu venir, mais ses actions vont perdre quelques millions d'euros dans les prochains jours, à moins qu'elle n'ait tout vendu; le titre a perdu plus de 9% hier, à cause de cessions massives (3.5% du capital). Quand à l'état français, il a perdu 48 millions d'euros hier sur la capitalisation boursière d'Areva dont il détient environ 90%, plus 2.37 milliards d'euros sur EDF dont il est actionnaire à 84%. Fort logiquement, il devrait - nous devrions - encore perdre deux ou trois petits milliards d'euros ce mardi.

 

Chez Areva, cinq salariés mettent fin à leurs jours en 1 an. Lire sur L'Expansion.

 

Mais ne croyez pas les mauvaises langues, les bonne information sont sur le site de l'entreprise: "AREVA a la triple ambition d’une croissance rentable, socialement responsable et respectueuse de l’environnement." Pour ce qui est de la croissance rentable, on n'a aucun doute. Site web d'Areva, acteur majeur du développement durable.

 

Areva, encore, fait l'objet d'une plainte des salariés actionnaires pour "prise illégale d'intérêt". Lire sur Boursier.com. Tripatouillages sur fond d'augmentation de capital par laquelle le Qatar deviendrait actionnaire de l'entreprise?

 

Areva, toujours, laisse des traces indélibiles sur son passage:

- au Gabon, où, selon la CRIIRAD, "la COMUF (filiale d'Areva « a produit 7,5 millions de tonnes de boues radioactives, dont 2 millions de tonnes ont été déversées » dans une rivière et une autre partie « est à l'air libre dans la forêt voisine »." Lire sur Les Afriques.

- au Niger, où Greenpeace accuse Areva d'empoisonner l'air, la terre et l'eau. Lire sur Les Afriques.  Vidéo de Greenpeace sur Dailymotion. Communiqué de la CRIIRAD. 

 

Nucléaire: le Japon montre que tout peut arriver. Sur Le Soir.be.

 

 

10h30

Les français perdent encore 3 milliards d'euros aujourd'hui. A 10h, le titre EDF perd 4.1% et celui d'Areva 8.9%. Il faut ajouter 160 millions d'euros sur Renault dont nous possédons encore 15%.

La communication irrationnelle et bornée du gouvernement n'est sans doute pas étrangère à ce séisme boursier, bien que toutes les bourses mondiales soient trés affectées par ce véritable crack. Ils semble que nous sommes entrés dans une crise économique majeure, qui pourrait surpasser celle de 2008.

 La COB (gendarme de la bourse) devrait néanmoins s'intéresser à Areva dont 5% du capital a été vendu en deux jours, alors que les responsables multipliaient les discours lénifiants.

 

Les informations en provenance du Japon sont trés contradictoires, mais il est clair que la situation est hors de contrôle et risque de le rester longtemps. Il faut espérer qu'aucune réplique sismique importante ne viendra aggraver les terribles malheurs du peuple japonais.

 

Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, dénonce "une espèce d'anesthésie collective chez certains dirigeants politiques" à propos du nucléaire. C'est sur Public Senat.

 

Japon

 

Fukushuma: deux bréches auraient déchiré l'enceinte du réacteur N°2. Lire sur Nouvel Obs.com. Extrait: "A ce stade, l’ « accident » est en train de virer à la catastrophe et on ne voit pas comment les opérateurs vont pouvoir contrôler la fonte du réacteur, plusieurs fois hors d’eau ces dernières heures ! Et empêcher une fuite radioactive massive."

 

Le débat sur l'énergie nucléaire est relanceé partout dans le monde. Partout, sauf en France ou Sarkozy a brutalement fermé la porte à tout débat hier. Quels intérêts sont donc cachés derrière cette position intenable? Sarkozy se sait maintenant perdu, il lui reste un an pour brader à ses amis du CAC 40 ce qui peut l'être. L'industrie nucléaire entre-t-elle dans ce cadre? Ce serait un mauvais calcul, car il faut s'attendre, aprés l'accident en chaîne au Japon, à une chûte vertigineuse des projets qui étaient en cours ou en projet. Et à la faillite prochaine d'Areva, acteur mondial N°1 du marché.

 

Explications claires sur les derniéres dégradations de la centrale de Fukushima, lire sur TV4 Monde. 

 

Pour comprendre ce qui arrive au Japon, infographie sur  Soir.be.

 

Tokyo: l'exode vers le Sud commence aprés les annonces du gouvernement. Lire sur Le Soir.be.

 

L'accident nucléaire de Fukushima requalifié du niveau 4 au niveau 6, le terme "catastrophe", qui gênait tant les pro-nucléaires, est adopté aussi bien par les médias que par les autoirités. Lire sur Le Soir.be.

 

Le site internet de Greenpeace France suit la situation au Japon heure par heure.

 

Royal fait sa petite mijorée: "le débat sur le nucléaire est indécent". Ce qui est indécent et inacceptable, c'est que des dirigeants de nations dites "démocratiques" puissent prendre des décisions qui engagent le pays pour des décennies et qui représentent une menace potentielle trés grave pour les administrés sans la moindre consultation des citoyens. Mais on connaît la position de PS sur le sujet. Encore quelques déclarations comme celle-ci et le PS rejoindra le PC au fonds des oubliettes de l'Histoire, sous les 10%. Lire sa déclaration sur L'Express.

 

Mais revenons à la triste réalité.

 

Vers 15h00, un nouveau séisme, de magnitude 6, vient de frapper le pays, au Sud-Ouest de Tokyo. Il semble qu'il n'ait pas fait de dégâts graves, et qu'il n'induirait pas de tsunami. Lire sur L'Express.

 

La grande détresse des habitants de Sendaï. Ils ne parviennent que difficilement à quitter la ville, située à une centaine de kilométres de Fukushima d'où les particules radioactives se dégagent depuis plusieurs jours. Carburants, alimentation, tout manque dans cette cité fortement touchée par le tsunami. Lire sur Le Monde.

 

La chape de plomb sur la com gouvernementale saute. Leur discours infantilisant pour protéger les intérêts des lobbyes du nucléaire devient intenable avec l'évolution de la catastrophe japonaise. NKM et Besson: "Il faut envisager le scénario du pire" et Sarkozy évoque des "événements dramatiques, d'une ampleur considérable qu'il ne faut en aucun cas minimiser". mais sans l'emploi du mot qui fait peur, "nucléaire" Lire sur Le Monde.fr. 

 

Cocasse: l'évolution de la com gouvernementale. Lire sur Le Monde.fr.

 

Commentaire, intelligent celui-là, d'un français moyen sur le forum du Monde:

"Quelle ignorance , qui a encore envie de faire confiance à un gouvernement aussi hyposcrite avec des ministres interchangeables en terme de compétences qui ne font qu’obéir à un président omnipotent . C’est une honte il n’y a plus de débat en France , la faute à Sarkozy qui a noyauté toute la société française avec ses façons de cowboy ses décisions aussi irreflechies que précipitées , il tue le débat il tue la démocratie et ils sont tous à le vénérer , quelle honte , taisez vous donc Mr Besson"

L'impéritie du gouvernement semble de plus en plus insupportable aux français, à tel point qu'un tiers d'entre-eux est prêt à se jetter dans l'inconnu avec Le Pen .

 

Une revue de presse internationale est proposée par l'excellent site d'Arrêt sur Images" 

 

"Comment un réacteur nucléaire fonctionne-t-il?" Explications techniques sur Le Monde.

 

Nucléaire: le non-débat français raconté par ses protagonistes. Voir vidéo sur Arrêts sur Images.

 

L'hypertechnologie japonaise n'aura servi à rien.

Article de janvier 1995 sur Libération.

 

Les autorités japonaises avaient été prévenues. 

En mai 2000, Courrier International publiait un article titré "séismes et nucléaire, la double menace." extrait: "Huit mois après le cataclysme de Kobe, la Commission de sûreté nucléaire a conclu que les normes de résistance adoptées pour les centrales étaient satisfaisantes. Mais Katsuhiko Ishibashi, professeur à l'université de Kobe, critique ces conclusions, qui ne sont fondées que sur le cas de Kobe et ne permettent en aucun cas une généralisation. Depuis 1996, un an après la catastrophe de Kobe, la Commission a chargé un organisme d'effectuer une enquête sur la résistance aux séismes. Il ressort de ces travaux que l'Allemagne a revu ses normes en 1990 et les Etats-Unis en 1997 [en les rendant plus sévères]. Quatre ans plus tard, la Commission (japonaise) n'a toujours pas publié les résultats de l'enquête, ni entrepris de réviser ses propres normes. Cette attitude cache mal sa tendance à toujours reporter au lendemain les problèmes qui risquent d'avoir un impact majeur sur sa politique." Lire l'article complet sur le site de Courrier International. L'auteur, Asahi Shimbun, concluait: "Rappelons-nous que l'incident de criticité qui s'est produit le 30 septembre 1999 à l'installation de Tokaimura [au nord-est de Tokyo, voir CI n° 466 du 7 octobre 1999] est dû à une accumulation d'"imprévus" [aboutissant au plus grave accident nucléaire de l'histoire du Japon]. Il a montré que le contrôle de sécurité de l'usine de fabrication de combustible n'était pas fiable. Le jour où un séisme d'une magnitude "imprévue" frappera une centrale, il sera trop tard."

Aujourd'hui, il est trop tard pour des dizaines de milliers de personnes. Comme d'habitude, le politique et l'économique ont déterminé des choix dangereux qui ont mené à la catastrophe qui se prépare. Les véritables scientifiques, non rémunérés par les lobbyes, n'ont pas été écoutés. C'est le même schéma que pour le médicament maudit qui a fait des milliers de morts en France.

 

France: un millier d'incidents nucléaires recencés chaque année. Lire sur Le Parisien.

 

De la bonne gestion des finances publiques: notre président vend deux airbus pour acheter le tiers du sien. Avec nos tiers provisionnels?  Lire sur le blog de JD Merchet/Marianne. Pendant que fillon roule en Ferrari. Sur Rue89.

 

La fin d'un mythe. Les japonais avaient confiance en leurs centrales nucléaires dont les autorités assuraient qu'elles pouvaient résister à toute épreuve. Mais les caprices de la terre ont fait voler ce mythe en éclat. Lire sur Courrier International l'article de Tokyo Shimbun. Extrait: "On parlait autrefois du "mythe de la sûreté nucléaire". Malgré les accidents de Three Mile Island et de Tchernobyl, le Japon, confiant dans ses mesures de sécurité et dans le type de réacteur utilisé, n’a jamais remis en question ce mythe. Toutefois, la situation à Fukushima nous enseigne que les technologies et la science ne sont pas la panacée et qu’elles comportent des failles importantes."

 

Les autorité européennes ont décidé de tester la sécurité dans les centrales nucléaires. Lire sur Le Soir.be. Extrait: "Au Japon, « on parle d’apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi », a déclaré M. Oettinger. « Pratiquement, tout est hors de contrôle » et « je n’exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir »."

 

 

 

 

 

 

 

 

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