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Publié le par geopolitis

(lundi 30 avril 2012)

 

Comment le président sortant et son clan ont creusé le déficit en 5 ans.

 

La maniaco-sondagion de N. Sarkozy: plus de 12 millions € en 5 ans.

"Entre 2007 et 2009, l'Elysée a commandé 264 sondages pour 6,35 millions d'euros, selon le militant écologiste Raymond Avrillier. Ce dernier dénonce des irrégularités, et "l'ivresse sondagière" de Nicolas Sarkozy."

Lire sur L'Expansion-L'Express.

 

Extrait: "Le contenu de certains de ces sondages laisse en effet songeur. "Pour chacune des personnalités suivantes diriez-vous qu'elle ferait un(e) bon(ne) candidat(e) à l'élection présidentielle ?", interroge en décembre 2008 l'un de ces sondages énumèrant uniquement des personnalités du Parti socialiste, que l'AFP a pu consulter. Ou encore, toujours en 2008 : "Que pensez-vous du mariage possible (de Nicolas Sarkozy) avec Carla Bruni ?". Pour Raymond Avrillier, certains de ces sondages "ne relèvent pas de la conduite de l'Etat"."

 

"Dans les jours qui ont suivi le 22 avril, Nicolas Sarkozy s’est moqué des sondages «qui se trompent». «J’espère que ça vous passera l’envie de donner tant d’argent aux sondeurs», avait expliqué le président sortant en marge d’un déplacement.

Pourtant, à l’Elysée, le président de la République en a commandé des centaines entre 2007 et 2009, selon des documents obtenus par un élu au nom du droit d’accès aux documents administratifs reconnu par une loi de 1978."

Lire sur 20minutes.fr.

 

Le train de vie de la Présidence coûte trois fois plus cher aux Français qu'aux Allemands.

1.44€ par habitant contre 0.49€ en Allemagne, que N. Sarkozy prend pourtant souvent en exemple.

Chiffres-clé et tableaux sur Bilan-sarkozy.com  

 

 

Bachelot et la panique grippale: 400 millions d'euros

"Au final 19 millions de doses ont été détruites, pour un coût total -d'achat et de destruction- d'environ 400 millions d'euros."

Prime à la casse: 1 miliard d'euros (2009-2010).

"Bilan plus mauvais que prévu pour la prime à la casse. L’aide de l’Etat, qui connaît en ce moment ses dernières semaines d’existence, aurait coûté au gouvernement la bagatelle de 1 milliard d’euros en deux ans seulement."

Lire sur Auto news.fr

 

Aide aux banques, financée par endettement. Charge d'intérêt de 350 milllions d'euros par an.

"La Cour des Comptes épingle l'Etat sur l'aide aux banques"

Lire sur l'Express.

"Le mauvais calcul de Sarkozy"

Lire sur Libération.

 

La contrepartie attendue des banquiers, à savoir le financement de l'économie réelle et de la consommation, se fait toujours attendre.

Les deux tranches d'aide de l'état (9.50 et 10.5 milliards) n'ont servi aux banques qu'à continuer de spéculer sur les marchés financiers et à augmenter les dotations pour les bonus et stock-options, ainsi que les dividendes des actionnaires. Sans ces aides, les banques n'auraient pu servir aucun dividende.

Ce sont donc au final le contribuable, ses enfants et petits-enfants qui ont permi aux banquiers de maintenir leur train de vie. Une forme d'impôt à crédit revolving au strict profit des nantis.

Il en va de même pour les récents prêts de la Banque Centrale Européenne, qui s'émeut enfin de la "disparition" des 1000 milliards d'euros qui devaient servir à fluidifier le crédit pour doper la consommation et  les investissements des états de la zone euro.

 

" Bruxelles veut savoir ce que les banques ont fait des 1000 milliards d'euros de la BCE"

 

Lire sur Le Monde.fr

 

extrait: "Une étude publiée mercredi par l'institut monétaire montre que 9 % des banques ont encore resserré les conditions de crédit aux entreprises au premier trimestre, alors que 35 % d'entre elles l'avaient déjà fait fin 2011. La situation se détériore donc encore, même si le rythme est moins rapide... Parallèlement, la demande de prêts des sociétés a chuté de 30 %, tandis que celle venant des particuliers s'est effondré de 43 %... Interrogé par les eurodéputés, M.Draghi a assuré qu'il ferait le point prochainement sur la façon dont les banques ont utilisé les prêts de son institution."

 

"L'accés au crédit se détériore pour les PME européennes"

 

extrait: "Selon un sondage mené du 29 février au 29 mars, 20% des 7.511 entreprises interrogées ont déclaré ressentir une "détérioration de la disponibilité des prêts bancaires", contre 14% au cours des six mois précédents.

Dans le même temps, la part des entreprises estimant que l'accès au financement est leur "problème principal" a grimpé à 17% contre 16% auparavant. Elles sont 32% à ressentir cette détérioration dans le domaine de la construction contre 13% dans l'industrie."

Lire sur L'Expansion-L'express

 

Le joujou du mégalomane: Air Sarko one. 176 millions d'euros.

L'Airbus A330 - Coût: 176 millions d'euros, dont 60 millions pour l'achat, 91,5 pour l'aménagement, 20,5 millions pour la sécurisation des communications et les systèmes d'écoutes et 4 millions pour la qualification de l'appareil (selon un rapport parlementaire). Son entretien coûte 49 millions d'euros par an. L'heure de vol est de 20 000 euros en moyenne (contre 12 000 pour l'Airbus A319, l'ancien avion présidentiel).

Et le reste de la flotte impériale: depuis le 3 juillet 2009, Nicolas Sarkozy dispose d'un Falcon 7X (coût: 50 millions $), baptisé "Carla One" par les aviateurs de l'Armée de l'air (en référence à Carla Bruni) plus deux Falcon 7X (avions de secours). Basée à Villacoublay, la flotte présidentielle comprend en fait six Falcon, deux Airbus, sept TBM 700 et trois hélicoptères Super Puma.

Intéressant, d'être à la tête d'un pays dont "les caisses sont vides"

 

Mais les français ont la mémoire courte...

 

Bilan (presque complet) du quinquennat écoulé sur le site www.bilan-sarkozy.com

 

 

 

Pourtant, les chiffres sont implacables pour le président sortant, comme sur ce graphique de la dette publique de la France:

 

deficit-public-France.jpg

L'envolée de la dette depuis 2007 saute aux yeux. (prés du double de celui constaté à la fin du gouvernement Jospin en 2002).

 

Mais quelle est la légitimité de cette dette? Quelle serait-elle si la Banque centrale Européenne n'était pas guidée par une logique ultralibérale, exclusivement au profit des nantis?

Ce graphique nous donne la réponse:

 

  interets-dette-publique.png (cliquez pour agrandir)   Source:  L.I.E.S.I.

 

 

Le système semble irréversible et impitoyable, comme le montrent les cas de la Grèce et de l'Espagne. C'est une pompe automatique qui vide les bourses des citoyens pour remplir les coffres des milliardaires, dont on apprend régulièrement qu'ils sont de plus en plus nombreux et de plus en plus insolemment riches. 

 

 

 

Quand au déficit, il se creuse brutalement, sout l'effet combiné des cadeaux aux amis du président sous forme d'allégements fiscaux, de la croissance continue des intérêts de la dette et de la crise de la finance spéculative en 2008.

   

 800px-Public_Deficit_of_France.jpg 

 Même constat pour le déficit: aprés un redressement des finances publiques sous Jospin, de 1995 à 2002, puis sous De Villepin de 2004 à 2007, le déficit se creuse verticalement dés l'arrivée de Sarkozy.

 

Mais les Français n'aiment pas l'économie...

 

 

Le commerce extérieur, malgré un grand essort de l'industrie aéronautique, trés exportatrice, ne fait lui aussi que s'enfoncer dans le rouge depuis le régne de Sarkozy:

 

 solde-T2-2011.jpg 

(source eco-france.over-blog.com) (cliquez pour agrandir)

 

Là encore, le gouvernement Jospin avait préservé l'équilibre du commerce extérieur, dans une fourchette de + ou - 1milliard d'euros.

Le gouvernement Raffarin puis De Villepin n'ont pas tenté de s'opposer à la chûte à laquelle la crise de 2008, en ralentissant les importations, a mis temporairement fin. Mais la politique laxiste de Sarkozy en matière économique a de nouveau permi la reprise du plongeon en 2009. Ce déficit des échanges vient nourrir la dette.

 

 

Comme conséquences, la montée irrésistible du chômage malgré des manipulations comptables, une baisse généralisée du pouvoir d'achat des Français, la généralisation de la précarité, la galère de plus en plus déprimante pour la jeunesse de notre pays, la croissance... de la pauvreté.

 

Les courbes et graphiques sont éloquentes:

 

 

Chômage:

 

 chomage2007-2010.png(cliquez pour agrandir) 

 

L'élection de Sarkozy provoque une brusque remontée du chomage, qui redescend ensuite légérement jusqu'à la crise financière où il s'emballe franchement. A part un léger tassement lors de la fausse "sortie de crise " de 2010, il ne cesse de progresser, jetant chaque mois des milliers de Français dans la précarité.  

 

L'effet Sarkozy sur le chômage est encore plus net si l'on compare avec l'Allemagne:

 

 courbe-chomage-france-allemagne.jpg

(cliquez pour agrandir)

 

En France, la courbe s'inverse en mai 2007, lors de l'élection du "président des riches".

En Allemagne, c'est la crise financière qui provoque l'inversion de tendance, qui fut toutefois de courte durée.

 

 

Pouvoir d'achat:

 

p_achat91a2011.jpg

  Aprés des décennies de croissance, la rupture est nette, elle se situe en 2007, année de l'élection de Nicolas Sarkozy, et non en 2008 à l'occasion de la crise, comme on voudrait nous le faire croire.

 

Inégalités:

L'indice de Gini mesure les inégalité de revenus dans un pays.

(voir sur wiki)  

 

gini-1970-2010-copie-1.jpg

  (Source Olivier Berruyer, www.les-crises.fr )

 

En constante diminution depuis 1970 et auparavant, l'indice reprend de la hauteur en 1990, puis est de nouveau en chûte sous le gouvernement Jospin, de 1997 à 2002. Hésitant ensuite sous Raffarin et De Villepin, il s'emballe franchement en 2007, aprés l'élection de celui qui n'a pas usurpé son titre de "président des riches".

 

Ces différents graphiques, de sources officielles, illustrent bien le bilan du quinquennat de N Sarkozy: Une énergie débordante, il est vrai, mais consacrée exclusivement à l'amélioration des profits des nantis et contre les intérêts du peuple de France.

 

 

 

C'est bien l'héritage historique particulier de la France, en matière sociale, qui a relativement épargné les français de plus graves conséquences de la crise, comme en subissent la Grèce, l'Espagne ou l'Italie.

Un second mandat de Sarkozy lui donnerait le temps et la légitimité pour terminer son oeuvre de casse de l'incomparable modèle social de notre pays. Son vrai programme, c'est de poursuivre la privatisation de la santé, des caisses de retraite, de l'éducation, du système pénitencier, etc ...

 

Dans cinq ans, il sera trop tard pour regretter une seconde fois.

 

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