Fukushima... de l'incident à la catastrophe planétaire. 2/5

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Mercredi 16 mars 2011.

 

400 milliSieverts par heure, c'est le niveau des radiations mortelles qui s'échappent ce matin des réacteurs de Fukushima. La situation est incontrôlable, le personnel a évacué les lieux. Une fusion d'un ou plusieurs coeurs semble désormais inévitable. L'arrosage du réacteur par hélicoptère est rendu impossible par l'intense radioactivité qui régne au dessus de la centrale en perdition.

Heure par heure sur France24.

 

"même ceux qui se sont engagés de très longue date contre le nucléaire n’avaient pas imaginé un scénario d’une telle ampleur", constate Cécile Duflos sur France Info ce matin.

 

Même l'Italie de Berlusconi est plus démocratique que la France sarkozyenne. Le peuple Italien va pouvoir, le 12 juin, rejeter par référendum la construction de 3 centrales nucléaires EPR (vous savez, celles qui sont tellement irréalisables que la durée des travaux ne cesse de s'allonger et dont la facture finale est dans une pochette surprise). Sale coup pour le lobby du nucléaire, car il est peu probable que ce qui se passe au Japon ne dégoûte à jamais les italiens de prendre ce risque insensé et irréversible. D'autant plus que l'Italie est située sur une zone d'activité tectonique régulière. Lire sur Le Figaro.

 

La situation heure par heure sur Libération.

 

Soeur Anne (Lauvergeon, PDG d'Areva)  n'a toujours rien vu venir et n'entend que les voix des dieux protons: «Bien sûr que je suis inquiète. On est en face d'une catastrophe naturelle très importante au Japon avec un tremblement de terre suivi d'un tsunami gigantesque» mais «ce n'est pas une catastrophe nucléaire», a-t-elle martelé. Lire sur Le Figaro.

 

"Thierry Bastin, professeur de physique atomique à l’université de Liège, estime que la situation à Fukushima est « très grave ». Les conséquences de la catastrophe pourraient être comparables à celles de Tchernobyl". Lire sur Le Soir.be 

 

Animation décrivant la catastrophe nucléaire de Fukushima. (Le Soir.be)

 

Nouvel incendie au réacteur N°4 de Fukishima. En anglais, sur CNN.

 

Japon: Tepco, une entreprise trop sûre d'elle-même?  "Des révélations de fausses déclarations dans des rapports d'inspections de routine menées par le gouvernement – plus de 200 en vingt ans – avaient contraint la direction à démissionner en 2002. En 2007, la NISA, l'Agence de sûreté industrielle et nucléaire, avait fait savoir qu'entre 1978 et 2002, 97 incidents, dont 19 jugés "critiques", avaient été dissimulés aux autorités. Ces affaires concernaient les dix compagnies d'électricité japonaise, mais Tepco était la plus critiquée." Lire l'article complet sur Le Monde.fr. Le mythe de la sécurité absolue revendiquée par les opérateurs s'effondre un peu plus chaque jour.

 

Les financiers actionnaires de Tepco, eux, se contrefichent des conséquences sanitaires et vendent leurs actions dans la panique pour éviter la catastrophe... de leur portefeuille. "15 mars 2011 Le titre de Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, n’a pas pu être coté en raison d’un afflux d’ordre de ventes dépassant les limites réglementaires. Au cours du prix indicatif, l’action a toutefois plongé de 42% sur deux jours." Lire sur Worldpress.com. Les rats quittent le navire et se lavent les mains des conséquences de la gestion de la sécurité par l'entreprise pour les populations, leurs clients.

La valeur boursière de l'entreprise Tepco a perdu 24 milliards de dollars en quelques jours, et ce n4est sans doute pas terminé. Le titre a perdu 57% en trois jours. En anglais sur Bloomberg. 

 

Une zone d'exclusion aérienne... au dessus du Japon. Lire sur Wordpress.com. C'est indispensable, mais les insurgés libyens, eux, peuvent toujours attendre malgré les déclarations volontaristes des uns et des autres.

 

La Hongrie se léve pour défendre la liberté d'expression. Lire sur Presseurop.   et “La liberté de la presse est le secret de la liberté” Sur Presseurop.  30.000 personnes ont manifesté hier contre les initiatives du gouvernement pour baillonner les hongrois.

 

Censure sur France Info?

un article sur les "révélations de Kadhafi" sur Sarkozy semble avoir disparu. "le clan Kadhafi affirme avoir financé la campagne de Sarkozy. Dans une interview à la chaîne Euronews, l'un des fils Kadhafi demande à Nicolas Sarkozy, qu'il traite de "clown", de "rendre l'argent" que les Kadhafi lui ont versé..."

Mais l'article original, une interview du fils Kadhafi formé dans les plus grandes écoles européennes, est sur Euronews. L'Elysée, naturellement, dément.

 

Face à une incroyable adversité, la prière: "L'empereur Akihito "prie pour la sécurité du plus grand nombre" " sur Le Monde.fr.

 

Pour mieux comprendre le nucléaire: Petit lexique sur Le Monde.fr.

 

16h en France, minuit au Japon.

 

En France, le gouvernement surfe sur la vague d'émotion générée par le drame japonais et s'auto-congratule du "trés haut niveau de sécurité " des centrales nucléaires françaises. Communication suicidaire quand on connaît les problémes que posent la nouvelle génération de centrales EPR dont les opérateurs ne parviennent même pas à achever la construction. On peut en déduire l'ampleur des problémes quand il faudra les faire fonctionner dans des conditions de sécurité absolues comme l'assure les responsables politiques et technocratiques.

Un article de novembre 2009 qui mettait l'accent sur les incertitudes pesant sur la technologie EPR. Sur Le Point.

 

Quand la com partisane a ses limites: le gouvernement est sans cesse contraint par les événement à réajuster son discours. Lire sur Le Monde.fr. Mises bout à bout, les déclarations de l'UMP frisent l'intox ou l'incohérence.

 

Considéreraient-ils la France comme leur propriété persionnelle? L'UMP semble oublier que les français sont majoritairement décidés à les "dégager" en 2012. Alors pourquoi décident-ils péremptoirement aujourd'hui de l'avenir de la politique énergétique du pays dans les décennies futures? Quelques exemples:

- Juppé sur le JDD: "Selon lui, "dans les 20 ou 30 prochaines années, nous ne sortirons pas complètement du nucléaire. Il faut faire monter en puissance les énergies renouvelables et c'est ce que nous faisons. Mais tout ce programme d'énergies renouvelables, ça sera au maximum 20% de nos besoins dans les années qui viennent. Donc, on ne peut pas se passer du nucléaire pendant les prochaines décennies", a précisé le ministre." Lire l'article entier.

- Sarkozy sur le Figaro: "S'il promet de «tirer toutes les conséquences du drame japonais», le président de la République a déclaré lundi devant ses conseillers et quelques responsables de sa majorité de droite qu'il n'était «évidemment pas question de sortir du nucléaire» pour la France. Le parc français serait selon lui «le plus sécurisé», ont rapporté des participants." Lire sur Le Figaro.fr.

- Fillon sur Le Point:  "Il est tout aussi absurde d'affirmer que le nucléaire est condamné par cet accident que d'affirmer qu'il ne nous concerne pas", a dit mardi le Premier ministre, François Fillon." Lire sur Le point.

  

La croûte terrestre connait actuellement une activité particulièrement intense. 18 séismes de magnitude supérieure à 4.5 ces dernières 48h au Japon et à proximité. Liste sur le site du Réseau National de Surveillance Sismique. (ReNaSS).

Ce site nous apprend par ailleurs que, rien qu'au mois de mars, 11 séismes de magnitude 1.7 à 3 ont secoué (modestement, bien sûr) la France. Voir liste.  Voir carte.

N'oublions pas que les Alpes et les Pyrénées sont des plis de la croûte terrestre qui résultent des mouvements permanents des plaques tectoniques.

  Voir explications sur la tectonique des plaques sur le site de Terra Nova. 

L'imprévisibilité des phénoménes sismiques, malgré les moyens et la compétence des scientifiques qui tentent d'appréhender ces phénomènes, ne permet pas d'affirmer qu'une région donnée est à l'abri d'un mouvement sismique d'envergure. Aucun des violent séisme qui ont frappé la planéte ces dernières années n'a été annoncé, ce qui aurait permis d'évacuer les populations et d'éviter des centaines de milliers de morts. Seules les répliques sont anticipées, sur des bases statistiques et non scientifiques. Les prétentions de l'homme scientifique se heurtent à la nature même de la terre, une boule de feu sur laquelle flottent des plaques d'écorce, le tout soumis à des forces non-mesurables et imprévisibles, qui engendrent de mouvements purement aléatoires.

Les japonais, pourtant rompus à ces événements, n'ont pas su considérer l'hypothése d'un séisme de magnitude 9, suivi du tsunami meurtrier auquel nous avons assisté. Leurs centrales supportaient théoriquement un séisme de magnitude 7, et les faits démontrent que la possibilité d'un tsunami de forte amplitude n'a pas été prise en compte.

Ces événements montrent bien des limites des sciences et technologies face à la nature, et montre quel peu d'attention les hommes dits "modernes" lui ont accordé. D'autres conséquences de cette prétention à maîtriser les éléments s'étalent sous nos yeux chaque jour: pollutions multiples (air, eaux, sols) et son corollaire le réchauffement climatique, anéantissement progressif des espèces concurrentes avec lesquelles l'homme a partagé la planète pendant des dizaines de millénaires, modifications génétiques d'animaux et de végétaux visant à adapter la nature à l'homme.

 

19h00 en France, 3h00 au Japon.

Le niveau de radiation au dessus des réacteurs hors contrôle aurait atteint 1.5 Sievert par heure, soit plus que le seuil léthal. Des pilotes héroïques ont cependant tenté d'arroser le réacteur malgré l'extrême danger. Lire sur Les Echos. Des canons à eau devraient être prochainement utiliser pour noyer les éléments dangereux.

 

Les français se sont moins appauvris ce jour, le titre Areva a regagné 2.07% mais EDF a encore perdu 3.13% et Renault 4.11%.

 

Japon: le plan B, c'est la fuite ou... la prière. Les étrangers quittent massivement le pays, les tokyoites s'exilent massivement à Osaka, 400 kms au sud. Lire sur Le Soir.be.

 

Fukushima: situation "trés grave" selon l'AEIA. Lire sur France2.fr.

 

Conjontion des révolutions arabes et de la catastrophe nucléaire japonaise:  crack boursier à l'horizon. En 5 jours, des centaines de milliards se sont volatilisés, c'est l'absurdité d'un systéme économique basé sur la spéculation et l'accumulation de capitaux par tous les moyens par quelques-uns. Les bourses dégringolent par effet domino: Nikkei (Tokyo) -14.13% CAC40 (Paris) -6.75% Eurostoxx50 (Europe) -6.48% Dow Jones (New York) -4.91% Nasdacq (valeurs technologiques) -4.90% (cumul des 5 derniers jours).

 

Soeur Anne (Lauvergeon) voit enfin quelque chose venir "Le Japon vit une catastrophe globale. En ce qui concerne les centrales nucléaires, ce n’est pas le tremblement de terre lui-même qui a posé problème mais le tsunami qui a suivi. Les vagues faisaient 1 m de plus que ce qui était prévu au maximum." Elle applique les directives de com gouvernementales: "Elle met en garde les écologistes contre une instrumentalisation de l’émotion." et flatte l'orgueuil national " Bien maîtrisé, le nucléaire permet de produire sans rejet de CO2 de l’électricité 40% moins chère en France que dans le reste de l’Europe et il garantit notre indépendance énergétique." Bizarre, le président déclarait hier "Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûrs !"

N'y a-t-il pas contradiction entre des centrales les plus chères au monde et la production d'électricité la moins chére d'Europe?

Et que penser de certitudes injustifiées sur une technologie qui n'est pas opérationnelle?

Comme MAM, ils s'empêtrent dans leurs mensonges, mais les français ne sont pas si naïfs qu'ils ne le croient. Et ils vont le prouver dimanche, dans le tiers des cantons. Peu de visages UMP arboreront un sourire lundi.

 

D'ailleurs, cette miraculeuse technologie EPR risque fort de tourner au fiasco complet et figurera en bonne place au palmarés des échecs de Sarkozy. On peut lire sur le site de  L'Expansion-L'express (qui n'est certainement pas associé au réseau "sortir du nucléaire" ni à Europe Ecologie-les Verts) ceci: " Pauvre nucléaire français ! Depuis quelques mois, la filière d'excellence tricolore accumule les contre-performances. D'abord, cet appel d'offres d'Abu Dhabi, perdu contre des Coréens que personne, dans l'Hexagone, ne prenait au sérieux. Il y a, ensuite, ces réacteurs que l'on construit en Finlande et en Normandie (Flamanville), dont on ne compte plus les retards successifs et les reports d'entrée en production. Enfin, ces dix-neuf centrales nucléaires françaises dont le taux d'utilisation ne cesse de se dégrader... N'en jetez plus ! La filière nucléaire française semble prendre l'eau." (28-09-2010)  Lire sur L'Expansion.

 

EDF, donc à la fois le contribuable français et le consommateur d'électricité (suivez bien, vous comprendrez pourquoi les tarifs de l'électricité explosent), commence d'ailleurs à laisser des plumes dans ce dossier. Le même article de L'Expansion nous apprend que les engagements d'EDF aux Etats Unis tournent à la tartufferie: "La situation est donc simple, résume un cadre dirigeant d'EDF. Soit nous décidons de quitter les Etats-Unis, et Constellation ne se gênera pas pour lever cette option de vente qui nous est défavorable. Soit nous poursuivons le projet de réacteur dans le Maryland. Mais, dans ce cas, nous devrons débourser à peu près 1,5 milliard d'euros supplémentaires pour boucler le tour de table. Dans les deux cas, on est marrons !" Coût prévisionnel de la plaisanterie: 1100 millions d'euros "En attendant, Proglio (PDG d'EDF) a fait passer une provision "pour risques" de 1,1 milliard d'euros sur le dossier américain au premier semestre." Nous sommes trés loin de la machine à profit qui sortirait le pays de l'ornière rêvée par le président et l'UMP.

 

Comme par hasard, Le Conseil de politique nucléaire, réuni le 21 février 2011 à l'Elysée, a demandé au groupe nucléaire Areva et à l'électricien EDF de conclure un accord sur le projet de construction d'un réacteur EPR à Penly "avant l'été". Le décret devrait être signé avant le 31 mars 2012, quelques mois avant les élections présidentielles. La précipitation qui prévaut dans une telle décision qui engage les français sur le trés long terme démontre une fois de plus le sens que Sarkozy donne au mot "démocratie".

On voit la privatisation rampante pointer son nez dans ce projet: "EDF devait, lui, avoir une part de 50% contre 8,33% pour le pétrolier Total, tandis que l'italien Enel et l'allemand Eon se partageaient le reste du capital." Lire sur France3.fr.

La course au profit est donc lancée, avec tous les risques que comporte ce mode d'exploitation pour la sécurité, comme le démontre brillamment aujourd'hui l'opérateur privé japonais Tepco (exploitant de la centrale hors de contôle de Fukushima).

  

Fukushima, où même le réacteur à l'arrêt avant le tsunami pose de gros problémes: "La piscine de stockage du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima ne contient plus d’eau, ce qui a pour effet des niveaux « extrêmement élevés » de radiations, a déclaré mercredi le président de l’Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC). « Nous pensons qu’il y a eu une explosion d’hydrogène au niveau de ce réacteur », a-t-il expliqué." Lire sur Le Soir.be.

 

Un petit incident dans une centrale nucléaire au Canada. Sur Radio Canada. Sans gravité, bien sûr.

  

Le point sur la situation à Fukushima. D'aprés Associated Press.

 


 

Jeudi 17 mars 2011

  

Soeur Anne (Lauvergeon) voit enfin quelque chose venir "Le Japon vit une catastrophe globale. En ce qui concerne les centrales nucléaires, ce n’est pas le tremblement de terre lui-même qui a posé problème mais le tsunami qui a suivi. Les vagues faisaient 1 m de plus que ce qui était prévu au maximum." 

 Elle applique les directives de com gouvernementales: "Elle met en garde les écologistes contre une instrumentalisation de l’émotion."

Et flatte l'orgueuil national: "Bien maîtrisé, le nucléaire permet de produire sans rejet de CO2 de l’électricité 40% moins chère en France que dans le reste de l’Europe et il garantit notre indépendance énergétique." Bizarre, le président déclarait hier "Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûrs !"

N'y a-t-il pas contradiction entre des centrales les plus chères au monde et la production d'électricité la moins chére d'Europe?

Et que penser de certitudes injustifiées sur une technologie qui n'est pas opérationnelle?

Comme MAM, ils s'empêtrent dans leurs mensonges, mais les français ne sont pas si naïfs qu'ils ne le croient. Et ils vont le prouver dimanche, dans la moitié des cantons. Peu de visages UMP arboreront un sourire lundi.

 

D'ailleurs, cette miraculeuse technologie EPR risque fort de tourner au fiasco complet et figurera en bonne place au palmarés des échecs de Sarkozy. On peut lire sur le site de  L'Expansion-L'express (qui n'est certainement pas associé au réseau "sortir du nucléaire" ni à Europe Ecologie-les Verts) ceci: " Pauvre nucléaire français ! Depuis quelques mois, la filière d'excellence tricolore accumule les contre-performances. D'abord, cet appel d'offres d'Abu Dhabi, perdu contre des Coréens que personne, dans l'Hexagone, ne prenait au sérieux. Il y a, ensuite, ces réacteurs que l'on construit en Finlande et en Normandie (Flamanville), dont on ne compte plus les retards successifs et les reports d'entrée en production. Enfin, ces dix-neuf centrales nucléaires françaises dont le taux d'utilisation ne cesse de se dégrader... N'en jetez plus ! La filière nucléaire française semble prendre l'eau." (28-09-2010)  Lire sur L'Expansion.

 

EDF, donc à la fois le contribuable français et le consommateur d'électricité (suivez bien, vous comprendrez pourquoi les tarifs de l'électricité explosent), commence d'ailleurs à laisser des plumes dans ce dossier. Le même article de L'Expansion nous apprend que les engagements d'EDF aux Etats Unis tournent à la tartufferie: "La situation est donc simple, résume un cadre dirigeant d'EDF. Soit nous décidons de quitter les Etats-Unis, et Constellation ne se gênera pas pour lever cette option de vente qui nous est défavorable. Soit nous poursuivons le projet de réacteur dans le Maryland. Mais, dans ce cas, nous devrons débourser à peu près 1,5 milliard d'euros supplémentaires pour boucler le tour de table. Dans les deux cas, on est marrons !" Coût prévisionnel de la plaisanterie: 1100 millions d'euros "En attendant, Proglio (PDG d'EDF) a fait passer une provision "pour risques" de 1,1 milliard d'euros sur le dossier américain au premier semestre." Nous sommes trés loin de la machine à profit qui sortirait le pays de l'ornière rêvée par le président et l'UMP.

 

Comme par hasard, Le Conseil de politique nucléaire, réuni le 21 février 2011 à l'Elysée, a demandé au groupe nucléaire Areva et à l'électricien EDF de conclure un accord sur le projet de construction d'un réacteur EPR à Penly "avant l'été". Le décret devrait être signé avant le 31 mars 2012, quelques mois avant les élections présidentielles. La précipitation qui prévaut dans une telle décision qui engage les français sur le trés long terme démontre une fois de plus le sens que Sarkozy donne au mot "démocratie".

On voit la privatisation rampante pointer son nez dans ce projet: "EDF devait, lui, avoir une part de 50% contre 8,33% pour le pétrolier Total, tandis que l'italien Enel et l'allemand Eon se partageaient le reste du capital." Lire sur France3.fr. 

 

La course au profit sur l'énergie nucléaire est donc lancée, avec tous les risques que comporte ce mode d'exploitation pour la sécurité, comme le démontre brillamment aujourd'hui l'opérateur privé japonais Tepco (exploitant de la centrale hors de contôle de Fukushima). Il faut également s'attendre à des hausses trés importantes du tarif de l'électricité dans les prochaines années, et cela malgré la baisse des prix de l'uranium. " Le premier producteur mondial d'uranium (Areva) a passé une dépréciation de 300 millions d'euros sur certaines de ses mines, en raison de la baisse des prix de l'uranium." Lire sur Le Point.fr.

  

Fukushima, où même le réacteur à l'arrêt avant le tsunami pose de gros problémes: "La piscine de stockage du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima ne contient plus d’eau, ce qui a pour effet des niveaux « extrêmement élevés » de radiations, a déclaré mercredi le président de l’Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC). « Nous pensons qu’il y a eu une explosion d’hydrogène au niveau de ce réacteur », a-t-il expliqué." Lire sur Le Soir.be.

 

Un incident dans une centrale nucléaire au Canada. Sur Radio Canada. Sans gravité, bien sûr.

 

Le point sur la situation à Fukushima. D'aprés Associated Press.

 

La télévision japonaise en direct sur Libération.fr.

 

Les grandes manoeuvres de l'Elysée dans le secteur de l'énergie nucléaire contrariées par la catastrophe japonaise. Le président a la haute main sur cette filière hautement stratégique et idéologique, et prévoyait de développer des réacteurs toujours plus puissants. Lire sur Le Point (22-02-2011) Mais rien ne sera jamais plus comme avant...

 

Le pétrole baisse, mais pas les prix des carburants à la pompe. Dans le cas inverse, l'effet est pourtant immédiat. Voir le cours du brut.

 

Sextuple peine en vue pour le Japon: Tremblements de terre, tsunami, catastrophe nucléaire, crack boursier, crise économique, crise monétaire.

La totale, espérons que la Corée du Nord ne lui déclare pas la guerre.

 

Mix vidéo "fusion du coeur d'un réacteur nucléaire" et images marquantes de la catastrophe de Fukushima. Voir sur Dailymotion.

 

 

"Faut-il comparer Fukushima à Tchernobyl ?"

Réponses sur le blog Planéte89-Rue89. 

Extrait: "Michèle Rivasi (Député Europe Ecologie Les Verts et directrice du CRIIRAD) a déjà expliqué pourquoi, selon elle, une « réaction de type Tchernobyl est envisageable » : « Si le cœur entre en fusion, il risque de faire fondre la cuve du réacteur. […] Si l'enceinte a été détruite par l'explosion, il n'y a plus de barrière au relâchement de particules radioactives.

Néanmoins, elle précise qu'il y a deux différences importantes dans la conception des centrales :

- Tchernobyl est une centrale « RBMK » qui comprend du graphite, et non une centrale à eau bouillante comme au Japon. Le graphite a alimenté un incendie durable.

- II n'y avait pas d'enceinte de confinement en Ukraine, c'est-à-dire une double couche de béton."

 

Le site du CRIIRAD (Comission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) propose un dossier trés bien documenté sur la catastrophe nucléaire qui se déroule au Japon.

 

Les Etats Unis invitent leurs ressortissants à évacuer dans un rayon de 80 kilomètres de Fukushima. Lire sur L'Express. Extrait: "Lors d'une audition au Congrès, le président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC), Gregory Jaczko, a expliqué que l'ampleur de cette évacuation était liée aux niveaux "extrêmement élevés" des radiations supposées s'échapper du réacteur 4 de Fukushima."

La Suisse et l'Allemagne ont pour leur part conseillé à leurs expatriés au Japon de quitter le pays.

 

3h00 à Paris, 11h00 à Tokyo.

 

Dans la matinée, des hélicoptères de l'armée japonaise ont déversé une grande quantité d'eau sur deux réacteurs de la centrale de Fukushima pour tenter refroidir le combustible qui menace d'entrer en fusion. Voir sur la télévision japonaise en direct sur Libération.fr. Article sur Romandie.com.

 

Areva: Un combustible dangereux à Fukushima?

"Dès le mois de mai 2001, Greenpeace préconisait de renoncer à utiliser du MOX, un combustible nucléaire, dans les réacteurs de Fukushima, dans le cadre d’une procédure conduite aux États-Unis...

En particulier, le MOX est extrêmement réactif : il entre en fusion beaucoup plus rapidement que l’uranium enrichi. “Son point de fusion est plus faible“, précise à OWNI Lauri Myllyvirta, en charge de l’énergie à Greenpeace International."

"Son rôle dans l’accident nucléaire actuel, en revanche, reste difficile à déterminer, poursuit la militante :L’état du combustible, l’étendue des dégâts, au sein du réacteur 3 restent peu clairs, en conséquence, définir s’il s’agit ou non d’un facteur de l’accident reste une question ouverte. Mais l’utilisation du combustible MOX a réduit les marges de sécurité et a rendu la situation beaucoup plus difficile à gérer pour les opérateurs, tout en augmentant quelque part les émanations radioactives."

"Dans la ligne de mire de Greenpeace, Areva, principal fournisseur de la centrale de Fukushima – et dont la filiale, Melox, détient 95% du marché du MOX. Areva approvisionne la centrale en uranium-235, comme le montre l’une des licences d’exportation attribuée par la Nuclear Regulatory Commission (NRC), chargée de la supervision des activités nucléaires (voir ci-dessous). Mais elle l’alimente aussi en MOX depuis septembre 2010." Lire l'article complet sur le blog Danactu-résistance. 

 

10h00 à Paris, 18h à Tokyo

 

Fukushima: Une lueur d'espoir. 4 hélicoptéres se sont relayés pour larguer des dizaines de milliers de litres d'eau de mer pour noyer les réacteurs et la piscine deffectueux. Lire sur Le Soir.be. Selon les autoriés japonaise, les réacteurs N° 1,2 et 3 seraient en voie de stabilisation et les employés de Tepco seraient sur le point de rétablir l'alimentation des pompes électriques de refroidissement.

 

Les survivants du tsunami vivent un calvaire depuis une semaine. L'accident nucléaire a ralenti les secours, et les a même bloqué dans la région de Fukushima. Dans le Nord, le froid et la neige accentuent les difficulté pour les survivants qui manquent de tout, alimentation, eau potable, carburants et pastilles d'iode. Les secouristes arrivés de l'étranger subissent également ces conditions difficile qui atténuent l'efficacité de leur aide. L'espoir de retrouver encore des survivants dans les décombres est quasiment nul aprés une semaine.

 

Selon wikileaks, l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) avait averti le Japon du risque d'accident nucléaire qui pourrait découler d'un séisme de forte amplitude. Lire sur Libération. La gestion libérale sans contrôle draconien de la part des autorités nationales a placé le profit en tête des priorités; il en découle sans surprise des arbitrages défavorables à la sécurité.

La France de Sarkozy suit le même chemin en bradant la fillière nucléaire, par petites étapes trés discrétes, aux fonds de pension du Koweit et du Qatar, ainsi qu'aux multinationales du secteur de l'énergie (Total, Eon, Enel). De plus, le risque de corrupion des employés de l'état chargé du contrôle augmente avec la présence d'opérateurs privés rompus à cette pratique comme on l'a vu pour lr pétrole en Birmanie ou en Libye.

 

La Bourse de Tokyo a repris une tendance baissière. Elle a encore perdu 1.44% en clôture, aprés avoir plongé de 5% en séance. Lire sur Le Journal des Finances.

 

Le site de la télévision japonaise en français.

 

Pas de chance pour Sarkozy en Europe: déjà contesté sur le plan diplomatique, il est en train de s'isoler au sujet de l'énergie nucléaire. Sa frénésie à défendre à tout prix le lobby nucléaire "dans l'intérêt de la France" va parachever sa descente aux enfers. C'est une bonne nouvelle pour les français, mais il faudra cependant être vigilant sur les engagements qu'il pourrait prendre en notre nom, dans la précipitation, avant d'être balayé par les urnes en 2012.

 

Cantonales: Les candidats ont honte de leur appartenance à l'UMP. Certains, comme Fillon, se cachent derrière une "Union pour la Sarthe". Lire sur le Canard Enchaîné (en kiosque, pas de site web)

 

Vive réactions en Allemagne suite à l'accident nucléaire japonais: "La chancelière a dû faire face aux questions des médias, à la suite du sommet d'urgence, convoqué à la chancellerie samedi. La sécurité des 19 centrales nucléaires allemandes va être vérifiée.
« Après un tel accident dans un pays de haute technologie comme le japon on ne peut pas faire comme si rien ne s'était produit ».
La chancelière a rappellé que le nucléaire est une technologie de transition, selon elle, et qu'aucune concession n'est permise sur le plan de la sécurité. « Lorsqu'un journaliste lui demande s'il ne faut pas ré-examiner la décision de prolongement de la vie des centrales, Angela Merkel commence à s'embrouiller. « Dans les circonstances actuelles, on ne doit certes pas dire que nos centrales nucléaires sont sûres », répond-elle avant de sembler être effrayée elle même de sa réponse." Lire sur la revue de presse allemande de Michel Vernier, journaliste à Berlin. Cela devrait susciter une réflexion approfondie à notre président, grand admirateur du dynamisme allemand.

 

Les dernières nouvelles du site de Fukushima, sur France2.fr  Le Monde.fr 

 

Superbe dans une sobre émotion, le blog TSUNAMI. Une remarquable initiative:

"L’idée principale étant de mettre en oeuvre un savoir faire commun pour venir en aide de manière effective aux victimes de la catastrophe via deux moyens principaux:
- une mise aux enchères des dessins originaux réalisés pour l’occasion et dont les bénéfices seront reversés à Give2Asia.
- la réalisation d’un ouvrage collectif dont les bénéfices seront également reversés à Give2Asia"

 

Allemagne: les entreprises privées qui exploitent les centrales réagissent aux déclarations d'Angela Merkel. Lire sur Presseurop. Beaucoup d'argent à perdre en cas de mise à l'arrêt de 7 centrales.

"La chancelière a annoncé le 14 mars un moratoire de trois mois de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires allemandes, une mesure qui, décidée à l'automne dernier, avait été mal reçue par l’opinion publique. Au cours de ces trois mois, les 17 centrales du pays seront soumises à un examen de sécurité. Mais les résultats sont en partie d'ores et déjà connus, écrit le quotidien : de nombreuses vieilles centrales ne sont pas au niveau des normes de sécurité en cas de crash d'avion et leur sécurité ne peut être améliorée."

 

Dessin britannique sur les "stress tests": "tests critiques? non, merci"

 

Fillon rassemble une majorité inquiète. Sur le Figaro. Extrait: "Dans un entretien au Maine libre de mercredi, le premier ministre évoque pour la première fois la possibilité d'une élimination de la droite dès le premier tour de la présidentielle. «Le plus grand danger pour la majorité, c'est la division, dit-il. Imaginez qu'il y ait plusieurs candidats crédibles de la droite et du centre. C'est prendre le risque que la droite ne soit pas au second tour.» "

 

Nucléaire: Le PS aux abonné absents. Dommage, il donne une bonne occasion à Le Pen de railler sur "l'UMPS" et démontre sa convertion irrémédiable au libéralisme mondialisé. Lire sur le Figaro. Autre possibilité, qu'il ait déjà été approché par les grands patrons pour préparer l'alternance de 2012, auquel cas le choix de Strauss Kahn serait cohérent. Ce serait de la démocratie planifiée, et nous n'y verrions que du feu comme en 1981.

 

18 mars 2011

 

2h04 à Paris - 7h à Tokyo

Japon: situation stable à la centrale en perdition de Fukishima. Le point sur métro.

 

Le site de l'IRSN propose une simutation du parcours du panache radioactif.

D'aprés cette simulation, le nuage aurait couvert Tokyo le 15 mars.

 

 

Les autorités japonaises ont relevé de 4 à 5 le niveau d'alerte de l'accident nucléaire, et n'ont toujours pas réussi à rétablir le courant à la centrale. La situation reste globalement hors de contrôle et on évoque la construction d'un sarcophage qui couvrirait les réacteurs deffectueux, comme à Tchenobyl. Un bon article sur Le Soir.be.

 

L'hypothése du sarcophage, lire sur L'Expansion-L'Express.com.

 

Les catastrophes du Japon secouent également les marchés de matières premiéres. Lire sur Le Figaro.

 

 

Les derniers éléments sur la situation de la centrale de Fukushima. Sur Le Point.

 

Le point sur la radioactivité mesurée à Tokyo où un pic a été constaté mardi 15 mars.  Lire sur le Soir.be.

 

  


 

 

Vendredi 18 mars 2011

 

 

2h04 à Paris - 7h à Tokyo

Japon: situation stable à la centrale en perdition de Fukishima. Le point sur métro.

 

Le site de l'IRSN propose une simutation du parcours du panache radioactif.

D'aprés cette simulation, le nuage aurait couvert Tokyo le 15 mars.

  

Superbe dans une sobre émotion, le blog TSUNAMI. Une remarquable initiative:

"L’idée principale étant de mettre en oeuvre un savoir faire commun pour venir en aide de manière effective aux victimes de la catastrophe via deux moyens principaux:
- une mise aux enchères des dessins originaux réalisés pour l’occasion et dont les bénéfices seront reversés à Give2Asia.
- la réalisation d’un ouvrage collectif dont les bénéfices seront également reversés à Give2Asia"

 

Le bilan du tsumami est révisé à 16600 victimes, morts et disparus pour lesquels il n'y a plus d'espoir. Les efforts se mobilisent maintenant pour venir en aide aux 600.000 sinistrés, la plupart désormais sans abri, alors que le froid et les pénuries menacent le Nord-Est du Japon. Le risque de radiations nucléaires ajoute des difficultés au travail des secours. 

Les autorités japonaises ont relevé de 4 à 5 le niveau d'alerte de l'accident nucléaire, et n'ont toujours pas réussi à rétablir le courant à la centrale. La situation reste globalement hors de contrôle et on évoque la construction d'un sarcophage qui couvrirait les réacteurs deffectueux, comme à Tchenobyl. Un bon article sur Le Soir.be.

 

L'hypothése du sarcophage,lire sur L'Expansion-L'Express.com.

 

Les catastrophes du Japon secouent également les marchés de matières premiéres.Lire sur Le Figaro.

 

Les derniers éléments sur la situation de la centrale de Fukushima.

 

Sur Le Point.

 

Le point sur la radioactivité mesurée à Tokyo où un pic a été constaté mardi 15 mars.  Lire sur le Soir.be.

 

Samedi 19 mars 2011

 

Espoir d'amélioration à la centrale nucléaire de Fukushima: l'alimentation électrique est sur le point d'être rétablie, ce qui permettrait de remettre en fonctionnement les pompes de refroidissement.



Dimanche 20 mars 2011

Le tsunami tel qu'il a été vécu en pleine mer. Vidéo sur BBC News.



Lundi 21 mars 2011



Le tragique bilan du tsunami ne cesse de croître, les autorités japonaises évoquent désormais plus de 22.000 morts et disparus. Des centaines de milliers de personnes sont sans abri et les secours peinent à éxécuter leur mission dans cette région ou les transports ont été gravement endommagés par les tremblements de terre.

 

Catastrophe nucléaire: Aprés plusieurs jours d'espoir, la crainte reprend le dessus ce matin, un panache de fumée s'échappe du réacteur N°3 alors que les techniciens sont parvenu hier à rétablir l'alimentation électrique de la centrale.

Pollutions radioactives dans les légumes, le lait et l'eau. Mais le gouvernement essaye de rassurer et de minimiser les effets possibles.

On voit parfaitement bien au Japon qu'en cas d'accident, la machine infernale devient vite totalement hors de contrôle. Une centaine de "liquidateurs" auraient subi des expositions extrêmement élevées.

Trois centrales nucléaires japonaises avaient subi de dommages suite au tsunami. Le Japon n'a plus communiqué sur les centrales d'Onagawa et de Tokaï, mais la situation est elle saine sur ces sites?

 

Le réacteur N°3 de Fukushima utilisait depuis février 2011 du combustible nucléaire MOX, élaboré à Marcoule par l'usine MELOX (filiale d'Areva), dont la dangerosité est accrue du fait de sa forte teneur en plutonium, élément hautement radioactif utilisés dans la fabrication des armes atomiques sont fabriquées. Certaines centrales françaises ont été modifiées pour pouvoir utiliser ce combustibe. Documuent de synthése sur le MOX Greenpeace.

 

Inquiétude en France, chez MELOX, suite à la catastrophe japonaise. Lire sur Midi Libre. Mais la direction préfére surfer sur l'émotion pour évacuer les questions gênantes. Extrait: "Chez Melox, on se refusait toutefois de mesurer les conséquences économiques. « C’est évidemment prématuré. Ce séisme, c’est avant tout un drame humain, des centaines de Japonais, des milliers peut-être, ont perdu la vie. Nous pensons à tous ces gens, à ceux qui ont tout perdu aussi », assurait hier le service communication de Melox, qui va suivre de près l’évolution de la situation."

 

Fukushima: Fumée au réacteur N°2, plus rien au N°3. On se croirait dans le labo d'un apprenti alchimiste, mais ici la santé de millions de citoyens japonais est en jeu. Lire sur Le Soir.be.

 

Le risque nucléaire en France est tout sauf nul. Eric Ouzounian est journaliste. Il est l’auteur du livre Vers un Tchernobyl Français? (Nouveau Monde Editions, 2008). Il fait le point sur les risques de la filière nucléaire française. Sur OWNI. Extrait: "La maintenance est pratiquement entièrement ex

ternalisée. Lors des arrêts de tranche (rechargement en combustible), la pression est très forte pour que les délais soient respectés et que les centrales se remettent à tourner au plus vite. Les sociétés sous-traitantes reportent la pression sur les intérimaires qu’ils emploient et la souplesse de ces derniers est un élément clé de leur emploi. "

 

Dossier sur "les esclaves du nucléaire" sur dissident-média.org. La face cachée de la filière nucléaire en France, un effet direct de la privatisation rampante. extrait: "Ces vingt-neuf mille intermittents - vingt-deux mille rien que pour EDF - travaillent soit en contrat à durée déterminée (CDD), soit en mission d'intérim, soit en contrat à durée de fin de chantier (CDIC). EDF peut être l'employeur direct, comme peuvent l'être des entreprises prestataires, au nombre de mille environ. Celles-ci recourent souvent elles-mêmes aux CDD ou à l'intérim. Il arrive que ces galériens se baladent dans la France entière, au gré des commandes de leurs entreprises. Sur France 3, une spectaculaire « Marche du siècle » a été consacrée par Jean-Marie Cavada, à ces « nomades du nucléaire » en juin 1997."

 

Au japon, les rescapés des catastrophes naturellles vivent dans la crainte d'une catastrophe technologique. Lire sur Les Echos.

 

Les responsables de Tepco (operateur privé exploitant la centrale de Fukushima), penauds, ont avoué ce soir à la télévision japonaise qu'ils ne comprenaient pas ce qui se passe dans leurs reacteurs. Mais Areva, le fournisseur du combustible au plutonium MOX, y comprend-il quelque chose? Ses technocrates se font trés discrets. Article sur le MOX dans Ouest France (13-03-2011).

 

Soeur Anne (Lauvergeon) voit-elle enfin venir... les emm. ? Sa pitoyable gestion de la commununication du groupe nucléaire au début de la crise japonaise et la mise en cause du combustible lui-même dans la catastrophe risque bien de mettre en péril son avenir à la direction d'Areva. Lire sur Lebogfinance.com.

 

Les délires de la gestion privée du nucléaire: La centrale de Fukushima n'était plus assurée depuis 7 mois ! Lire sur La Tribune.fr. Extrait: La raison ? "Tepco avait refusé de renouveler sa police d'assurance car elle jugeait les tarifs trop élevés" selon une source proche du dossier citée par l'AFP dans son communiqué."

 

Japon: la contamination radioactive des sols durera des années, selon l'ASN, ce qu'il faudrait plutôt interpréter par "des dizaines d'années" quand on connait la langue de bois de l'organisme officiel, sorte d'AFFSA du nucléaire. La CRIIRAD, organisme indépendant, pointe l'opacité de la communication officielle du gouvernement, il est vrai déjà trés préoccupé par la situation sanitaire dans les zones sinistrées. Article sur Le Monde.



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